Neuf mois, c’est trois trimestres, l’équivalent d’une année d’école. Depuis notre dernière (et première, d’ailleurs) inspection, nous avons changé encore notre façon d’appréhender l’instruction de Sann, qui aura 9 ans le mois prochain.
Si nous avons commencé avec des cours par correspondance, on a rapidement décidé de laisser tomber pour l’année suivante, face à son désintérêt. La seconde année d’instruction “obligatoire” a été plus détendue, sans note ni devoirs, mais tout en conservant le programme correspondant à son âge. On utilisait des manuels et plusieurs cahiers d’exercices, que je m’étais efforcée de choisir les plus ludiques possibles. C’était un peu mieux, mais Sann restait réticente.
Pour cette troisième année, j’ai encore lâché du leste. Je me suis enfin déscolarisée comme je le voulais, et j’arrive à ne plus accorder d’importance aux craintes courantes, aux doutes. C’était un long travail, en particulier quand les idées reçues ont la vie si dure. Aujourd’hui, j’ai envie de vous raconter cette année expérimentale, ce qu’elle nous a apporté, et dresser un premier bilan de notre “unschooling”, ou apprentissages auto-gérés.
J’ai conscience que le terme unschooling a parfois tendance à diviser quant à sa définition. Certains tendent à penser que le vrai unschooling, c’est l’absence de supports formels. Pour ma part, j’aime la définition que propose Wikipédia et que je vous traduis ici : « Le “unschooling” (déscolarité ?) est une méthode éducative et une philosophie qui prône l’apprentissage à travers des activités choisies par celui qui apprend en fonction de ses intérêts. Les étudiants apprennent à travers les expériences de la vie quotidienne, grâce à des moyens variés : le jeu, les responsabilités domestiques, la curiosité naturelle et les intérêts personnels, des stages, l’expérience de travail, les voyages, les livres, des cours choisis par l’étudiant, la famille, des tuteurs, ou tout simplement l’interaction sociale » (Unschooling is an educational method and philosophy that advocates learner-chosen activities as a primary means for learning. Unschooling students learn through their natural life experiences including play, household responsibilities, personal interests and curiosity, internships and work experience, travel, books, elective classes, family, mentors, and social interaction).
À la rentrée de septembre, nous avons acheté un cahier d’exercices contenant le programme de CE2. Je l’ai pris pour deux raisons : parce que Sann en voulait un, et parce que c’est une façon qui me convient de montrer, au moment de l’inspection annuelle, que j’ai fait un pas dans leur direction en me renseignant sur ce qu’ils attendent. À partir de là, rien ne m’empêche de ne pas avoir, moi, ces attentes, et Sann choisit quelles pages remplir, et à quel rythme. Si la moitié ou plus du cahier reste vide, ça me va.
Les principales sources d’apprentissage sont, dans l’ordre :
– Les vidéos et les jeux interactifs : Sann regarde énormément de documentaires, d’émissions culturelles et joue également à des quizz ou autres activités (en ligne ou non). C’est comme ça qu’elle découvre des notions, des idées, et ça lui permet de rebondir sur d’autres sujets. Elle a également suivi et validé deux MOOC en quasi autonomie.
– La lecture : romans ou articles de journaux, elle aime lire pour absorber, et peut lire plusieurs romans par semaine, parfois de gros volumes.
– L’écriture et l’interaction sociale : en écrivant des romans, elle apprend à maîtriser l’orthographe, la grammaire, le vocabulaire, à développer un style et une façon de penser. En écrivant un lapbook, elle effectue une synthèse de ce qu’elle a appris et choisi ce qui, selon elle, mérite d’être mémorisé. Elle concrétise régulièrement son travail en le fixant sur un support (parfois, elle s’enregistre, ou se filme). L’interaction sociale est également particulièrement importante, car pour savoir si on maîtrise vraiment un sujet, ne dit-on pas qu’il faut être capable de l’expliquer à quelqu’un d’autre ? Sann aime donc faire des petits exposés ou des comptes rendus, à ses proches, à ses amis. Elle aime mettre ses propres mots, reformuler, pour assimiler davantage. C’est aussi une forme de partage. C’est quelque chose qui reste spontané, car nous n’effectuons pas de contrôle des acquis, même oral.
– Enfin, en dernier et en très petite proportion : des cahiers d’exercices. Ponctuellement, quand elle en exprime l’intérêt, je lui propose des fiches imprimées ou des petits cahiers : grammaire, géométrie… Elle remplit à son rythme, et tant pis si elle ne termine pas tout. Dans notre unschooling, je ne rejette pas les supports formels dans la mesure où ils sont optionnels.
Comment on s’y prend, en tant que parents responsables de son instruction, pour pratiquer ce unschooling ?
– On n’utilise plus la notion de niveau. On a conscience de ce qu’est le programme de l’éducation nationale, c’est tout. Mais on ne compartimente plus les matières ni les savoirs, et on l’a encouragée avec succès à sortir du cadre, en cliquant sur les sections (CM1, Lycée etc…) des vidéos ou jeux en ligne (je pense au site France TV éducation, notamment, qui est organisé par âge et non par centre d’intérêt).
– On élimine les attentes d’acquis. S’il lui faut deux années de plus pour apprendre à faire des multiplications, ça nous va. Ce qui est important, c’est la progression, et elle est bien là, alors tout va bien. Elle préfère faire de la philosophie, de la géométrie et de l’astronomie pour le moment ? Pourquoi insister pour qu’elle apprenne des tables par cœur maintenant et lui demander d’attendre d’avoir 17 ans pour s’intéresser à Platon ? Peut être qu’à 17 ans, elle aura déjà fait le tour des courants de pensée et qu’elle sera prête pour approfondir les calculs, si elle en a besoin. Je suis également convaincue qu’un savoir, s’il ne nous est pas utile, ne sera pas retenu. J’ai 38 ans, j’ai eu le BAC et fait des études universitaires, et je n’ai aucun problème à dire que je ne connais pas les tables de multiplication, bien que j’ai dû les apprendre par cœur à son âge (dénoncez-vous, je sais que je ne suis pas la seule !). À presque 9 ans, elle ne connait pas encore tout à fait l’ordre alphabétique parce qu’elle n’en ressent pas le besoin. Elle va finir par le connaitre, à force de le lire, de l’entendre, et comme à côté de ça elle a un bon niveau de lecture et d’écriture je pars du principe qu’elle maîtrise, à sa façon, l’alphabet.
– Au quotidien, nous avons un rôle d’accompagnant. C’est à dire que parfois, c’est Sann le guide et nous la suivons, d’autres fois c’est l’inverse, à sa demande. Elle nous pose des dizaines de questions chaque jour, et à partir de ça et de ce qu’elle lit/regarde/fait, il est très facile de voir ce qui l’intéresse. En fonction de ces intérêts qui se dessinent régulièrement, il nous arrive alors, quand on le juge pertinent, de lui faire des propositions : sorties, activités, lectures, reportages… On ne fait jamais “cours”, on explore un sujet. On l’explore aussi longtemps qu’il présente un intérêt pour elle, et on s’arrête quand il apparaît que le tour de la question lui semble fait. Et peut être que plus tard, on y reviendra.
Alors, au final, qu’est-ce qui a changé concrètement ?
– Le désir d’apprendre de Sann s’est multiplié : elle n’a jamais autant travaillé que depuis que nous ne le lui demandons plus. Il a fallu à Sann une période de quelques mois pour se ré-approprier les apprentissages, après avoir utilisé beaucoup de formel et suivi les programmes au tout début, mais nous avons décidé de lui laisser du temps et d’avoir confiance. C’était pas facile, bien sûr, quand on est responsable on n’est jamais tranquille à 100%, mais on ne regrette pas.
– Elle organise désormais son travail différemment. Au lieu d’étudier plusieurs sujets à la fois, j’ai constaté qu’elle préfère se consacrer à une ou deux choses seulement et les étudier pendant plusieurs jours ou semaines, jusqu’à ce que son appétit soit satisfait. C’est une méthode que je trouve intéressante. Quand elle ne fait que des maths pendant 3 semaines, je ne suis pas inquiète et je ne lui demande pas (plus !) de penser à faire autre chose aussi. J’ai compris que son développement personnel fonctionne par cycles et que c’est comme ça qu’elle apprend le plus. J’ai également compris que ses intérêts vont et viennent, par exemple, elle n’a pas voulu faire de maths pendant 6 mois et à présent elle en fait presque tous les jours, d’elle même. Ma conclusion sur ce point, c’est qu’il y a un bon moment pour chaque savoir, et qu’il ne m’appartient pas de le définir.
– Le caractère “détendu” et libre de cette approche des apprentissages a entraîné une atmosphère studieuse permanente : Sann ne fait jamais de pause et ne montre pas d’intérêt pour des vacances. Elle travaille tous les jours, parce que c’est son choix j’imagine, pas parce qu’on le lui demande. Avant, avec les cours par correspondance et le travail très formel, dès qu’elle avait la possibilité de ne pas travailler, elle sautait dessus, à présent c’est l’inverse. Elle nous dit souvent : “mon cerveau a besoin d’être rempli, j’ai toujours des questions et je veux tout savoir”.
Et pour l’inspection, qu’est ce qu’on a pour s’en sortir face à des contrôles toujours plus exigeants, en particulier après les derniers décrets ?
Pour ma part, j’envisage de fournir quelques supports de travail qui présentent l’avantage d’être des “preuves” que l’enfant “produit”, ce qui est généralement très attendu au moment d’un contrôle :
– Un cahier de sorties, dans lequel Sann colle les tickets d’entrées, dépliants, dessine et laisse quelques annotations. Elle y écrit ce qu’elle veut, je lui demande juste de penser de temps à autre à le mettre à jour en collant nos souvenirs.
– Une liste d’activités, sorties, films, documentaires, MOOC…qui ont été réalisés dans l’année. J’ai tout organisé par matières, comme ça avec l’inspecteur, on se comprendra mieux, même si souvent un élément pourrait être mis dans plusieurs catégories, mais bon. Si vous voulez voir comment j’ai organisé cette liste, elle est ici.
– Une liste des lectures : là encore, un fichier où j’écris le titre et l’auteur des derniers livres qu’elle lit. Je ne sais pas si l’inspecteur se déplacera ou si on devra le faire, et donc, je préfère être prévoyante car je n’ai pas envie de porter jusqu’à chez eux une valise de bouquins. Le PDF est par là, si vous voulez des idées.
– Quelques exposés ou lapbooks réalisés par Sann, en autonomie ou guidée, sur des sujets qui l’intéressent.
– Un grand classeur fourre-tout où elle range des choses qu’elle a dessiné ou écrit sur plein de matières différentes, et une chemise avec des petites choses encore plus difficiles à classer : bandes dessinées, poésies, blagues, dessins de projets… Et puis aussi son roman !
Je pense que ce qui pourra déplaire, c’est qu’elle ne restitue qu’assez rarement à l’écrit ses apprentissages, sous la forme d’une leçon classique, et que ces savoirs ne collent pas forcément aux programmes. D’un autre côté, et puisque le but est de vérifier la progression, je pense qu’on a ce qu’il faut. Au final, je crois qu’on a trouvé notre façon d’accompagner Sann, et si ça change forcément notre manière d’envisager les apprentissages de ses frères et sœurs, on garde à l’esprit que le chemin de chacun est différent.
Personnellement, je suis bien plus détendue et confiante, j’ai beaucoup moins de pression puisque je ne me mets plus sur les épaules toute la responsabilité des apprentissages. Je ne suis plus dans l’optique de faire à tout prix, de préparer des tas d’activités et de leçons. Je travaille encore beaucoup avec elle, mais pas en amont, puisque je la suis et lui fournis ce qu’elle demande au lieu d’anticiper. C’est plus amusant, plus intéressant et donc plus reposant, plus satisfaisant. Même si pourtant…on ne s’arrête jamais de répondre à des questions, du matin au soir !
Et pour conclure, je vous conseille cette petite vidéo qui présente un extrait d’une conférence sur les intelligences multiples, qui nous a fait pas mal réfléchir.
Je suis toujours admirative du courage que ça vous demande… sortir du moule n’est pas facile. Et heureuse aussi de voir que ça “fonctionne” si bien… comme je te le disais l’autre jour, j’ai le sentiment que l’école rend parfois chiant des choses qui passionneraient pourtant beaucoup d’enfants. C’est triste parce que l’envie d’apprendre devrait être choyée. Et tous les parents n’ont pas la possibilité de faire comme vous… ni l’école de respecter le rythme et les envies de chaque enfant.
Merci 🙂 Je crois qu’au contraire c’est possible, pour l’école de respecter le rythme et l’envie : les écoles Sudbury fonctionnent sur ce principe par exemple https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_Sudbury et il en existe une sur ce modèle à Paris : http://www.ecole-dynamique.org/
Malheureusement, ces écoles sont chères, alors qu’elles ne nécessitent pas davantage de personnel ou de matériel qu’une école classique, seulement elles ne sont pas subventionnées car ce n’est pas le modèle classique, justement. L’ennui, c’est que l’école laïque et gratuite, c’est celle que propose l’état et c’est tout. Si tu rêves d’une autre pédagogie, alors tu dois en payer le prix, et c’est dommage parce que ça entretien l’idée que l’instruction alternative (dans le privé ou à la maison), c’est destiné à une élite, et que c’est à tes risques et périls parce que c’est pas “homologué” 🙂 Mais ce n’est pas dans l’intérêt d’un état qui veut des électeurs et des consommateurs 🙂
Oui quand je disais école c’est dans le sens de l’école publique… t’imagines si il faut déménager et vendre un rein pour trouver une école qui fait “autrement” ?
Oue, c’est dommage, parce que c’est pas faute de demande en plus 🙂
Je suis époustouflée, et admirative. Aussi bien part/de toi et de Sann. Vouloir tout savoir, mais quel merveilleux projet ! =D
Je suis toujours autant fascinée par cette approche de l’enseignement, tu es celle qui m’inspire le plus à ce sujet, et dont je parle toujours quand j’explique ce qu’est l’école à la maison, et qu’il y a plusieurs façons de faire. Mais surtout, et je te l’ai déjà dit je crois (comment ça je rabâche ?!), tu m’inspire vis à vis de mes filles. Nous avons choisi de scolariser notre ainée (à pas encore un an, notre petite n’est pas encore concernée). Nous sentions qu’elle en avait besoin, sortir de la maison, voir d’autres enfants, du monde. Je pense aussi qu’il y a des enfants qui en ont besoin et qu’il faut les suivre, dans toutes les façons dont on peut apprendre. Même si l’école me dégoute sur certaines choses, je sais qu’elle y est bien, qu’elle est dans son élément. Mais je persiste et signe, tu m’a convaincue qu’une autre forme d’apprentissage est possible, qu’on en est tous capables (adultes et enfants) et que même si elle va à l’école jusqu’au bout, je sais pertinemment que je pourrais moi aussi l’accompagner, l’aider, d’une autre manière. Merci encore pour ce partage.
Bises !
Merci pour tes mots 🙂 Il y a eu une période dans l’histoire de l’humanité où il était encore possible de “tout” savoir, mais aujourd’hui je crois que c’est fichu 😀
J’ai bien conscience que l’humain étant généralement un animal social, les petits ne font pas exception et qu’ils ont envie de communauté, de rencontres. D’ailleurs Sann n’est pas différente, elle aime voir du monde, et elle voit ses amis/des enfants/adultes plusieurs fois par semaine. Elle est vraiment très fan d’interactions sociales, et c’est marrant, mais j’ai constaté plusieurs fois qu’elle connait les “codes” simplement en les ayant observé chez les autres, sans avoir été à l’école : par exemple, lors de notre dernière visite guidée, je l’ai vue avec surprise lever la main pour poser des questions, je ne sais pas où elle a appris ce geste mais ce que j’en retiens, c’est qu’elle l’a intégré, elle a vu que c’est “comme ça” qu’on fait, et elle suit le mouvement. Là encore, c’était pour moi une révélation super intéressante, parce que parmi les idées courantes il y a celle que sans école, on n’apprend pas les codes sociaux.
Je te remercie encore pour ton message, je suis contente de partager une autre vision des choses, plus on a conscience des choix possibles et plus on est susceptibles de faire le bon pour son enfant, quel qu’il soit 🙂 Bises !
C’est même beau je trouve qu’elle associe ces choses sans qu’on l’ai “forcée”. Je vois bien certaines choses dans le comportement de ma fille qui lui sont contraintes et qui parfois m’embêtent (et je ne te parle même pas des “j’ai gagné !” ou autre bêtises qu’elle y apprend…).
J’avais cette idée qu’il “faut” aller à l’école pour voir du monde. Je sais maintenant, aussi avec toi qu’il y a d’autres façons. Tu en avais déjà parlé et ça m’avait ouvert les yeux.
Et merci pour ta dernière phrase, qui fait beaucoup de bien ! Quels que soient nos choix, nous faisons tous à notre manière le meilleur pour nos enfants, et c’est bien là le plus important 🙂
Bon après-midi. Bises !
Je t’en prie 🙂 Je suis convaincue qu’il y a autant de manières d’élever un enfant qu’il y a… d’enfants ! 🙂 On dit souvent qu’il n’y a pas de mode d’emploi, mais je pense que si, il est juste dans l’enfant, et c’est à lui de nous le montrer, à nous de le suivre (ok, parfois c’est traduit avec Google translate haha). Et d’ailleurs, j’ai conscience que ce boulot qu’on a fait pour Sann, ce travail sur nous et pour elle, ben va falloir probablement recommencer avec les 2 autres, parce que ce qui lui convient à elle ne sera pas forcément valable pour eux. Bon mercredi aprèm à toi aussi 🙂
Merci pour ce retour. Cela me fascine vraiment, je trouve qu’il faut beaucoup de courage et aussi un peu de soutien et je ne m’en sent pas capable pour le moment.
Mais merci de nous prouver que c’est possible.
Avec plaisir, merci à toi 🙂 Le soutien joue une part importante je te l’accorde, c’est vraiment difficile d’être seul (possible j’imagine, mais ça ne doit pas être marrant du tout).
Bises 🙂
Olala cet article est vraiment ultra intéressant. Bravo de suivre Sann dans la direction où elle veut aller, et c’est super chouette que cette méthode convienne mieux à tout le monde 🙂
PS : effectivement j’ai aussi du mal avec quelques lignes des tables de multiplication hihi !
Bisous 🙂
Merci beaucoup, j’ai conscience que c’est un sacré pavé et qu’il peut être un peu long à lire 🙂 Hier, j’ai voulu faire une moyenne de quelque chose, et j’ai pris mon téléphone pour diviser 81 par 9. Ça faisait 9, j’ai dû recommencer 2 fois parce que je croyais que c’était bug haha, la misère je te jure ! Bon ben voilà, 9×9 ça fait 81, j’ai dû le savoir un jour mais c’est à dire que maintenant, ça ne m’est vraiment pas utile au quotidien alors ça a été mis aux archives (et puis genre dans une vieille administration pas du tout à l’heure du numérique tu vois haha !) 😀 Bises 🙂
Je rejoins les autres commentaires, c’est absolument fabuleux ce “travail” que vous faites avec votre fille. Ton blog m’aide à voir autre chose que la voie classique et merci pour ça! Bisou
Je te remercie de me partager ton ressenti, c’est vraiment cool 🙂 Je suis ravie si je peux apporter un autre regard. Bises
Bravo, c’est vraiment inspirant… mais perso, je ne pourrai pas. J’aime avoir un cadre et ça semble convenir à ma fille. Les cours sont une trame, elle ne fait pas tout. Le principal est que chacun trouve ses marques et façons de faire. Bécos !
Merci, c’est bien aussi de faire autrement, la manière n’est pas importante je crois tant que tout le monde est content. C’est aussi une question de nature, de personnalité finalement. Les cadres ne dérangent pas le Papa des enfants, mais moi je n’aime pas et n’ai jamais aimé ça, et je sens que Sann est pareille. Les CPC au début, j’étais réticente, mais c’était à sa demande, elle voulait des devoirs comme dans les films 😉 On aurait probablement continué si elle avait trouvé ça cool. Bises 🙂
Coucou!
Maaademoiselle A a très bien résumé ce que je pense également. Je suis tout à fait d’accord avec elle… et admirative de toi ! Merci pour ce partage.
Je t’en prie, merci beaucoup à toi pour ces mots 🙂
Joli bilan dans lequel je me retrouve 🙂 Hier je discutais avec une personne rencontrée récemment, elle était surprise par notre choix d’instruction, plus encore lorsque j’ai expliqué mon choix de ne pas imposer d’apprentissages, elle pensait que la curiosité venait de leur profil. Mais je lui ai expliqué que la particularité des apprentissages choisis, c’est de suivre l’enfant. Or si on le suit, si lui peut suivre son appétit de découvertes, l’appétit grandit jour après jour. Là ma fille cadette a pu tester deux jours de fac et bien à peine rentrée, elle est allée explorer sur le net pour découvrir les informations qui lui manquaient. Un apprentissage auto-géré laisse des traces et induit une forte implication. 🙂
Bonne journée !
Tu as raison de le souligner, c’est vrai qu’il m’est arrivé d’entendre “oui mais ta fille c’est dans sa nature”, et je ne suis pas d’accord, c’est potentiellement dans la nature de tout le monde, et ma fille n’a pas toujours été l’assoiffée de connaissances qu’elle est aujourd’hui : j’ai bien vu en 1 an et demi de suivi des programmes que ça avait tendance, au contraire, à tuer sa curiosité. Je suis fascinée de la voir parfois bosser 4 ou 5 heures d’affilée seule sur un truc, à son âge je n’aurais pas voulu faire ça. Je me souviens, quand j’étais gamine, parfois je me mettais à faire un petit dossier sur un truc que j’avais trouvé intéressant, comme des cailloux… Et puis malgré ma fierté on me disait “oui oui c’est bien mais tu as fait tes devoirs ?”
Comme tu dis, l’appétit ne fait que grandir si l’enfant choisit lui même le menu, et je suis la première étonnée de le constater (ravie, mais étonnée !), car on m’a bien longtemps fait croire le contraire 🙂 En gros, je pensais qu’un enfant, si tu ne lui dis pas de travailler et sur quoi, il ne voudra jamais rien faire.
Deux jours de FAC, ça devait être cool dis donc ! A bientôt 🙂
Rhooooo ! Voilà la croyance dont il faut que j’arrive à me débarrasser : “je pensais qu’un enfant, si tu ne lui dis pas de travailler et sur quoi, il ne voudra jamais rien faire.”
Jade (qui a 8 ans et demi) est en IEF depuis un peu plus d’un an . La première “année” de mars à août, nous avions pris les CPC Ker Lann mais Jade était complètement stressée par le rythme imposé donc on a vite laissé ça de côté (ça m’a beaucoup angoissée de ne plus avoir de cadre mais c’était important pour moi qu’elle retrouve le plaisir d’apprendre …)
Depuis septembre on travaille sur un cahier type “L’année de CE2” un petit peu chaque jour et je complète certaines thématiques proposées par des activités plus informelles et ludiques.
Jade est juste saoulée par le formel, elle n’a aucune envie de s’y mettre ! Elle y va en soupirant, les yeux au ciel et avec le moins de bonne volonté possible ! 😀
J’ai bien compris le message mais je n’arrive pas à lâcher prise … j’ai l’impression que si je ne la drive pas un minimum, elle ne va rien faire et que l’inspecteur va la renvoyer direct à l’école (je n’ai pas de problème avec le fait qu’elle y retourne mais je souhaite que cet éventuel retour soit voulu par Jade plutôt qu’imposé !).
Bref ! J’admire ta capacité à lâcher prise et à te déscolariser ! 🙂
Merci pour ce blog inspirant qui m’accompagne dans mon propre cheminement !
C’est difficile de s’en défaire parce que c’est comme ça qu’on a été habitués à raisonner 🙂 A l’école, personne n’avait confiance en nous au fond : on nous disait quoi apprendre, à quelle heure, combien de temps. On partait du principe que si on ne le faisait pas pour nous, l’idée ne nous viendrait même pas à l’esprit. On vérifiait qu’on faisait nos devoirs, qu’on apprenait nos leçons par des contrôles. Et si le résultat n’était pas celui attendu, on était rabaissé : fainéant, tricheur, mauvais élève, au choix 🙂 Bon ça a l’air d’un portrait très noir de l’enseignement, là comme ça, mais quand on y réfléchit c’est bien ainsi que ça se passe. L’enfant n’a jamais le contrôle de ce qu’il apprend, ou comment. L’école est là “pour son bien”, et dans l’absolu, je suis tout à fait d’accord d’ailleurs ! Donner la possibilité à des enfants d’apprendre, gratuitement, c’est génial quand on voit comment ça a pu se passer pour eux par le passé et comment ça se passe encore dans certains endroits. Mais au final, je suis sûre au fond de moi qu’on se trompe de méthode. Ce qui, à la base, est un droit pour les enfants, se transforme au final en une triste série de devoirs et obligations. Dans ces conditions, difficile d’avoir envie de bosser, quand en plus tu ne choisis pas ton sujet.
Je suis contente que mes enfants me permettent de changer ma façon de voir les choses… Ce n’est jamais facile à faire, souvent il faut commencer par se forcer un peu 🙂 Bon courage à toi et ta biquette dans cette aventure, elle vaut la peine, et vous y arriverez 🙂 Bises !
C’est vrai tu as raison … il y a quelques semaines, nous avons travaillé les soustractions à retenue et je me suis rendue compte que ça faisait des années que j’appliquais une convention sans jamais l’avoir comprise (et encore moins remise en question d’ailleurs !) !
Jade, elle, avait besoin de comprendre le pourquoi du comment donc on a cherché et on a compris ensemble ! C’était un peu magique …
Idem avec l’anglais : j’ai passé des heures les fesses sur une chaise en cours d’anglais (très bon élève, très bonnes notes) mais finalement je suis à peine capable de baragouiner honteusement 3 mots alors que Jade elle en quelques séances d’interactions motivées et enjouées, est devenue super à l’aise !
Bref, elle me prouve tous les jours que dès qu’on suit sa curiosité et son élan tout est plus fluide …
On est sur le bon chemin … il faut juste que je règle mon pas sur le sien ! <3
Merci.
Je t’en prie, merci à toi d’avoir pris le temps de partager ta propre expérience 🙂
C’est dans le continuum de l’enfant de chercher à apprendre, découvrir, sans cesse. C’est un peu comme si on disait d’un bébé “bon, il a 13 mois là, si on lui apprend pas à marcher il va jamais se motiver à le faire”. On prend le problème à l’envers : on enlève aux enfants l’envie d’apprendre en décidant à leur place, et ensuite on dit “ah ah ! j’avais raison, dès que je le laisse libre il ne fait rien”. Forcément…
Je suis un peu amère, par rapport à ma propre scolarité : je me rends compte aujourd’hui combien beaucoup de choses m’intéressent, alors qu’à l’école j’avais l’étiquette de cancre. C’est dommage, et je me dis que certainement beaucoup de talents se sont perdus ainsi, derrière des étiquettes de mauvais élèves.
Mais je suis pleine d’espoir, je me dis qu’un jour ça va le faire, on changera de méthode, comme c’est déjà le cas pour quelques pays 🙂
Je suis votre blog depuis quelques semaines maintenant (à la base, je cherchais des idées pour un “jeu du docteur” grandeur nature pour ma classe de maternelle : ce que vous avez fait est super !) et je pense de temps en temps à l’école à la maison pour lorsque j’aurai des enfants. Pourtant, je suis enseignante et mon métier me plait, mais je trouve que l’on force l’enfant à s’adapter à l’école alors que c’est l’école qui devrait s’adapter à l’enfant (mais avec 30 enfants par classe, autant dire qu’on fait malgré nous du travail à la chaîne !). Je rêve d’autre chose pour mes futurs enfants.
Mais comment faites-vous financièrement pour permettre à Sann d’avoir autant d’activités ? Même s’il y a des musées gratuits, nombre d’activités extrascolaires sont payantes et qui dit école à la maison dit une paye en moins… ça me fait peur ! Je ne suis pas sûre non plus d’avoir compris si vos autres enfants sont scolarisés ou non ? Si ce n’est pas le cas, comment faites vous pour sortir avec Sann faire des activités de “grand” ? Et si c’est le cas, pourquoi ne pas les déscolariser aussi ?
En tout cas, votre blog me fait rêver !
Alors déjà, merci pour ce message 🙂
Dans notre foyer, seul le Papa a un salaire. Nous avons la chance qu’il gagne convenablement sa vie, mais nous ne sommes pas riches 🙂 La vie à Paris est très chère. Aucun de mes 3 enfants ne va à l’école, je parle juste moins des deux autres dans les apprentissages dits “académiques” car ils sont encore petits, ils ont 2 et 4 ans.
Je reçois le congé parental pour mon petit dernier, mais ça s’arrêtera dans 6 mois car il aura 3 ans. Nous vivons dans un appartement HLM, nous n’avons pas de voiture ni de crédit, nous partons peu en voyage. Personnellement, je n’ai jamais été très intéressée par la mode ou le maquillage alors je n’ai pas le sentiment de ne pas pouvoir faire de dépense pour moi, mais j’entends que ça puisse manquer à d’autres. Pour me faire plaisir, je préfère un bon bain, un gâteau ou une série télé sous la couette.
Via son CE, le Papa obtient des réductions pour les activités et certains billets comme Disneyland.
On a conscience que c’est un choix de vie qui nécessite des ajustements, mais finalement comme tous les choix de vie je crois 🙂 Il faut bien envisager son budget quand on commence.
Pour sortir avec Sann quand les plus petits ne sont pas intéressés, je profite des nocturnes des musées (le Papa prend le relais) ou alors nous y allons le week-end ou lors d’un RTT du Papa. Le centre d’activités est, quant à lui, à 10 minutes à pied de chez nous, donc pas de problème on y va tous ensemble.
J’espère que ça répond à vos questions, n’hésitez pas 🙂 A bientôt !
Merci beaucoup pour la réponse ! Nous vivons aussi en région parisienne et moi non plus je ne suis pas très mode et maquillage, plus activités manuelles à la maison, alors je me retrouve bien dans les activités proposées à Sann, je crois que ça m’amuserait beaucoup de partager ça avec mes enfants !
Je me demandais également si c’était envisageable de proposer à d’autres familles de prendre en charge leurs enfants dans quelques matières. A la fois pour avoir un petit salaire et à la fois pour permettre à ses propres enfants de ne pas étudier toujours seuls. (on s’éloigne un peu du concept d’apprentissage à la demande dans ce cas, mais là c’est mon âme d’instit qui parle ^^)
Avec plaisir 🙂 Les familles IEF sont, pour une grande partie il me semble, des familles modestes voire très modestes (à cause du salaire unique ou parce qu’il s’agit de familles monoparentales). Alors leur proposer des cours payants, je ne sais pas, il faut voir. Certaines mamans proposent parfois des ateliers payants, alors oui pourquoi pas. Je crois que ça fonctionnerait peut être mieux dans le cadre de soutien scolaire à des enfants qui vont à l’école par contre, la demande est plus grande 🙂
Ah oui, le soutien scolaire, ce n’est pas bête en effet ! Merci pour tout en tout cas, je vais continuer à suivre le blog de près ! 🙂
Je suis moi aussi admirative de votre blog que je suis depuis un petit moment. Vos photos et votre ton me parle beaucoup. Je crois que petite j’aurais aimé le unschooling comme le vit Sann. Je suis moi aussi enseignante et avec trente cm2, effectivement on essaie de différencier et de répondre aux besoins de chacun mais ce n’est pas si aisé et nous manquons de moyens. En tout cas, je vous suis reconnaissante et vous remercie pour l’idée des lapbook dont mes élèves sont maintenant fans. J’ai moi même deux garçons et si l’expérience de l’ief me tenterait, je sais d’ores et déjà que ça ne leur conviendrait pas tant ils ont besoin de bouger et de sortir tout le temps…même les périodes de vacances sont souvent compliquées à organiser ! Bonne continuation dans cette belle aventure !
Merci beaucoup pour ces mots et ce témoignage ! Je crois que moi aussi, petite, j’aurais aimé cette pédagogie, cette façon d’apprendre. Je me braquais, je faisais le minimum, j’étais moyenne, et je réalise à quel point j’ai dû être une élève pénible pour les enseignants, je ne rentrais pas dans le moule et je me rebellais. Pourtant j’aime apprendre ! 😉 Je regrette qu’on ne vous donne pas suffisamment de liberté et de moyens pour tester d’autres choses. Mon petit dernier est une véritable bombe atomique qui court sur les murs et au plafond hehe, alors on va voir comme ça se passe pour lui, ça va être intéressant 😉 Merci et à bientôt !
Génial je trouve ta liste par matière simple et efficace ! bravo 🙂 je la garde sous le coude pour me motiver à faire la notre, si nous sommes inspectés. Pour l’instant je tiens un carnet de bord où je note chaque jour ce que nous faisons. Et nous faisons du fichier formel mais programme fait par moi en plus du informel car nous envisageons un peut être retour à l’école en septembre… (avec un saut de classe du coup il me faut “des preuves” pour l’école). Donc j’en suis à l’étape fichiers le plus ludique possible.
Quant à la liste de lecture je me demandais justement si je n’allais pas te la demander 😀 Je l’ai lue Sann semble avoir un bon niveau de lecture (et oui je ne suis pas descolarisée :D), Clémentine qui en a un bon pour son âge (mais 6 ans et demi) ne pourra pas encore lire tout ça. Elle lit pour le moment les cabanes magiques et elle vient de finir en 3 jours les 11 premiers tomes de la série “trop de filles”. Vive la liseuse !!! j’ai reçu le premier tome de “Brune” mais je le garde en cadeau 🙂 C’est un budget les livres et ici la bibliothèque est un peu loin…
En tout cas merci beaucoup c’est toujours très inspirant !
Sinon j’ai toujours ma question (redondante) : et Vega ? Car ici Eloïse 4 ans et demi n’est évidemment pas très intéressée par les apprentissages formels mais jouer sans sa soeur… heu… et puis elle est assez jalouse lorsque j’accorde de l’attention au travail + ou – formel de sa soeur donc elle demande aussi du travail formel… enfin phase de calage dirons nous…
Merci ! 🙂 J’avais vraiment pas le courage de faire un truc détaillé avec les correspondances des acquis précis par paliers… La plupart du temps c’est incompréhensible parce qu’il y a des répétitions ou des termes qui ne me parlent pas. Par matière, au moins c’est simple et je sais que c’est un langage qu’on va parler tous les deux.
Pour la lecture, Sann a été assez braquée au début, à cause des cours justement, alors elle ne lisait pas. Elle s’y est mise vraiment vers 7 ans et demi je dirais, et maintenant elle aime les “pavés” 🙂 La liseuse a été très utile pour lui faire oublier le nombre de pages d’un livre, et aussi pour le vocabulaire car il y a un dico intégré.
Je suis d’accord, les livres c’est un de nos plus gros budgets, en même temps j’ai vraiment envie de soutenir la littérature jeunesse alors je ne fais pas l’impasse 🙂 J’achète d’occas quand c’est possible !
Vega apprend à écrire en ce moment, enfin doucement quoi. Elle me demande tous les jours de lui faire des modèles pour tel ou tel mot, et elle recopie. Je lui ai acheté les Alphas, elle explore. Elle a des jeux de logique, des trucs manuels genre métier à tisser… Quand je sais que je vais être accaparée par Sann, je lui prépare toujours un truc, en fonction de ce qu’elle veut, comme ça elle voit que j’ai pensé aussi à elle, elle ne se sent pas à l’écart. Et parfois elle participe ! Le plus compliqué à caser finalement c’est le petit 🙂
Ah oui le petit 😀 😀 bon heureusement il y a la sieste 😀 mais pour le coup pour le moment il est moins dans la demande de trucs qu’il n’arrivera pas à faire… Ce qui est globalement la “problématique” de ma deuxième pour le moment “je voudrais faire comme ma grande soeur, mais zut je n’y arrive pas !” elle est compet’ et combative et très “jeu social”, du coup elle expérimente beaucoup de choses… C’est aussi celle qui demande le plus d’aide quand elle doit/veut faire quelque chose, plus que le plaisir de faire seule elle a le plaisir de faire avec. A l’école par exemple elle aimait que se soit ses copines qui lui mettent ses chaussures ! (et elle avait une copine qui adooorait faire à la place des autres :D). Peut être qu’à force d’habitude elle va jouer avec son frère … je devrais tenter les bacs sensoriels… mais la grande ne voudrai jamais faire du fichier pendant que les petits font du bac sensoriel 😀 (problème du formel :D). Bon tu vois je dois me définir…
Sinon pour revenir au sujet. Oui j’ai parcouru les programmes, ça se recoupe dans tous les sens et ça se découpe en micro unité qui ne veulent plus rien dire. En plus au Luxembourg on doit suivre le programme des cycles (en plus de devoir demander une autorisation et non pas faire une déclaration). du coup pour l’instant par matière j’ai défini mes objectifs par matière pour chacune en fonction de leur niveau dans chaque matière et de mes “valeurs”/priorités (Eloïse aussi est concernée, c’est école obligatoire dès 4 ans – et non instruction du coup nous devons faire “école à la maison”), le matériel que nous avions/que j’envisageais d’utiliser et je vais noter ce que nous faisons, les moyens que nous utilisons. Ta présentation est bien claire, je pense qu’elle sera effectivement facile à utiliser pour introduire votre travail.
Oh si justement, je suis obligée de profiter de sa sieste pour certaines activités. Il ne veut jamais être en reste, il veut toucher, participer, essayer 🙂 Je le comprends, ça me parait normal. J’essaie de faire au mieux pour satisfaire tout le monde.
Pour occuper les plus petits dans un moment où je dois vraiment être concentrée avec la grande, j’utilise une technique vraiment simple : on a des jeux qui ont tendance à être rangés un peu à l’écart, qu’on ne pense pas à utiliser souvent. Je les ressors juste dans ces moments là, comme ça, l’intérêt pour eux est bien là.
Si ta petite veut faire comme sa soeur, tu peux peut être lui trouver des cahiers de devoirs amusants (si tu n’as pas déjà essayé bien sûr), ou même des CPC si ça la branche : les Cours Pi ont un petit programme maternelle par exemple. Sann avait testé la grande section, c’était ludique, des petits bricolages, des recettes… Et la maîtresse était bienveillante, elle lui as mis 10/10 à ses 6 devoirs haha 😀 (j’avoue j’aurais préféré juste une appréciation encourageante)
Je compatis pour la loi en vigueur dans ton coin, ça ne doit vraiment pas être marrant…
Merci pour ce bel article ! Votre bilan donne envie de se lancer dans cette approche de l’enseignement !
L’IEF nous tente de plus en plus, même si nous avons plein de questions quant à sa mise en oeuvre, et en lisant le témoignage de votre expérience : ça se confirme…
On a encore un peu de temps avant de vraiment prendre une décision, Bébé est encore au chaud, mais c’est une option que nous envisagerons sérieusement au moment venu !
Je trouve passionnant de voir comment un enfant peut se passionner, se plonger pendant une période assez longue sur une thématique donnée ! Sann semble tout à fait épanouie dans ce fonctionnement.
Avec les 2 plus petits à gérer : ce n’est pas trop difficile ? Les activités que vous leur proposer sont plus guidées j’imagine, comment vous organisez-vous ?
Merci ! 🙂 Je suis contente si notre expérience peut servir.
Je trouve ça également super enrichissant d’observer ce qui se déroule devant mes yeux 🙂
Avec les deux plus petits, c’est une organisation à prendre. Souvent ils jouent ensemble et c’est simple, mais parfois non et je dois m’adapter, leur trouver une occupation. Ils sont 3, ils savent que personne n’est prioritaire et connaissent la patience. Il m’arrive de dire à Sann “pour le moment ce n’est pas possible, enregistre tes questions avec le micro et on voit ça quand je suis dispo”. Elle sait qu’elle n’est pas seule et ça lui va très bien. Et puis que ce soit en tant que maman qu’en tant que nounou quand je l’étais, je ne “joue” pas vraiment avec les enfants. Je leur propose parfois des choses en fonction de ce que j’observe chez eux, je montre parfois comment faire, et je les laisse autonomes ensuite. Je suis là, mais je n’interviens pas trop, je leur apprend à ne pas dépendre de moi pour s’amuser ou découvrir des choses. Ils s’ennuient rarement au final, car ils trouvent leurs propres activités sans attendre que je leur dise à quoi jouer.
Mais bon, naturellement il y a des jours avec et des jours sans. Parfois ils sont tous mal lunés, ou bien moi, et rien ne va 🙂
Je crois que nous sous estimons souvent nos enfants…nous manquons de confiance en eux et imaginons qu une liberté totale en ce qui concerne les apprentissages risque de rimer avec une absence totale d apprentissage! D où peut bien venir cette suspicion? Grace à ton témoignage tu nous prouve le contraire! Bravo pour ce beau chemin que tu fais avec ta fille et merci de partager tout cela et de nous démontrer qu une autre voie est possible!
Oui tu as raison, et moi aussi j’en suis coupable. D’où ça vient ? Dans mon cas, je suis certaine que ça vient de de ma scolarité et de mon enfance, pendant laquelle j’ai appris que les adultes ne me faisaient jamais confiance d’emblée, qu’il fallait toujours surveiller qu’on ne triche pas, vérifier qu’on ne mente pas… Et finalement, comme c’est ce qu’on semble attendre de l’enfant, alors c’est ce qu’il fait. On choisit le moment de ses apprentissages parce qu’on n’a pas confiance en sa capacité de décider de lui même de le faire un jour. On décide de vérifier l’acquisition par un contrôle, sanctionné par une note, et on punit ceux qui trichent au contrôle. Ceux qui n’ont pas appris maintenant, c’est trop tard, tant pis, mauvaise note. Alors que ça aurait pu venir plus tard 🙂 Mais puisque c’est trop tard et que la mauvaise note est là, on a coupé l’envie à l’enfant de s’y remettre un jour. C’était maintenant où jamais. Ce système s’auto-valide en fait, car les enfants quand ils ont échoué ne veulent plus essayer, il n’y aura pas de re-notation, alors à quoi bon ? Ce qui renforce pour l’école la croyance que c’est à elle de choisir, l’enfant ne faisant rien de lui-même. Enfin, voilà comment je le vois en tout cas 🙂 Bises !
Mille mercis pour ce blog, si inspirant. Et un très grand merci pour ce bilan détaillé qui me fait beaucoup réfléchir. Nous sommes dans notre 2ème année d’IEF, et je me pose la question du unschooling pour ma fille de 8 ans, qui a tendance à se crisper devant les apprentissages +/- formels.
Petite question : que se passait-il durant ces quelques mois transitoires, avant que Sann ne se réapproprie ses apprentissages ? Je veux dire, concrètement, que faisait-elle ? Et combien de temps environ cette période a-t-elle duré ?
Hum… derrière cette question on sent bien le stress de la mère encore formatée ! LOL . Bon.. J’assume ! Mais je me soigne ! 🙂
En fait, j’ai déjà tenté de glisser vers le unschooling, mais je crois que je n’ai pas laissé assez de temps à ma fille (par peur, certainement). Donc j’aimerais bien savoir comment cette période s’est déroulée chez vous.
Vous accompagnez votre fille de façon remarquable. Félicitations. Bonne continuation.
Merci pour ces mots 🙂
Concrètement, en septembre j’ai arrêté de lui demander de “faire” du travail. Je ne lui ai rien annoncé, mais de mon côté j’ai juste changé mon accompagnement. Je dirais que ça a pris plusieurs mois, cette transition, car déjà en milieu d’année dernière j’avais levé le pied, alors c’est très flou et j’ai du mal à dire exactement combien de temps il a fallu pour que Sann deviennent l’étudiante qu’elle est aujourd’hui, autonome et super volontaire.
Il me semble que ce qui a été vraiment décisif, c’est d’une part de ne plus lui demander de remplir les cahiers d’exercices, et d’autre part de la laisser ne rien faire. Elle a passé pas mal de semaines à juste regarder des dessins animés et jouer à des jeux vidéos et n’était pas super intéressée par la lecture, l’écriture ou bien les apprentissages. Je crois qu’il fallait qu’elle se vide la tête et qu’elle apprenne à savoir ce qu’elle voulait vraiment. Et puis quelque part, jouer ce n’est pas rien faire, pendant ce temps elle se construit aussi énormément, et j’ai appris à me déscolariser en arrêtant de me dire que jouer = glander.
Et puis je sais pas, un jour elle a écrit sur une feuille, quelques mots. Puis tous les jours suivants, des pages et des pages. Des petits reportages, des questions, des histoires, des poèmes… On a décidé de voir ça comme du vrai travail, et elle l’a senti, elle a senti qu’on valorisait ce qu’elle faisait au même titre que si elle avait rempli un cahier d’exercices. Et à partir de là, elle ne s’est plus arrêtée, elle a exploré des tas de sujets d’elle même. Et quand elle a vu qu’elle avait fait le tour de ce qu’elle “savait” pour écrire, elle a décidé d’apprendre encore, et a commencé à regarder des documentaires, lire des tas de livres, poser des milliers de questions. Son temps de dessins animés et de jeux vidéos, que nous l’avons toujours laissée réguler seule, a diminué, parce que ça la satisfait encore mais beaucoup moins qu’avant.
Désolée si c’est assez flou, mais on a fait ça un peu au feeling 🙂 A bientôt !
Je me permets une petite réponse, parce que je lis tous les commentaires que tu reçois, ainsi que tes réponses, tellement je trouve cela enrichissant ! Et je me reconnais tellement dans ce que tu as écrit là ! Waouh ! Ma puce a tendance, à certaines périodes, à beaucoup réclamer la télé, ou au contraire à la délaisser. En ce moment, elle dessine beaucoup. On l’encourage énormément parce qu’elle fait de jolis dessins et qu’elle aime ça. Elle y passe des heures. Je me reconnais donc dans ce que tu dis. On l’encourage, elle continue et délaisse les écrans. Moi qui souhaite l’accompagner à ma manière, en “plus” de l’école, je suis contente de voir que notre façon de faire est “bonne” (on est d’accord, je ne pense pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise façon de faire, tout ça est très instinctif). Son papa lui a dit hier que comme elle faisait de beaux dessins, on allait lui acheter une belle boite de vrais crayons de couleurs, rien que pour elle. Elle n’a que des bas de gamme qui cassent tout le temps. Elle était heureuse comme tout !
Bref, merci encore pour tout ça. Je crois que tu nous donne simplement confiance en nous, et en nos enfants. Et c’est le plus beau cadeau qu’on puisse avoir !
Alors d’abord, merci beaucoup pour ces mots très touchants et ton témoignage 🙂
C’est si difficile de se sentir un bon parent, un parent légitime tout simplement. Il y a tant de choses, de personnes qui sont là pour nous déprécier en tant que parent, nous faire croire qu’on a besoin de ci ou ça, nous mettre des épées de Damoclès, nous faire douter.
Je crois que la seule personne à écouter pour être un bon parent, c’est son propre gamin 🙂 Si on est prêt à faire ça, on peut difficilement se tromper. Il y aura des hauts et des bas bien sûr, mais le chemin sera le bon, je crois.
Tu as bien raison de lui proposer du matériel de qualité, quand j’ai acheté des pastels à l’huile pour Sann ce weekend j’ai préféré mettre le double et prendre une plus petite boite, mais c’est trop important : du matériel de bonne qualité, ça donne envie de faire, de progresser, surtout quand on débute et qu’on a besoin de bâtir sa confiance 🙂 Bisous !
bonjour,
Je laisse rarement un commentaire sur un blog, mais là je voulais simplement vous dire “chapeau” c’est magnifique !!!!
Je fais IEF (Montessori) à mes enfants de 6 et 3ans…
ah! Que j’aimerais atteindre votre stade. A savoir être un accompagnateur pour l’enfant quelqu’un qui le suit dans ses périodes sensibles d’apprentissages sans lui imposer notre volonté et surtout sans attendre de lui un résultat prédéterminé.
Je veux bien votre recette, pour arriver à ce niveau…
C’est la définition de l’instruction que j’ai au fond de moi et que j’aimerais appliquer, mais je n’y arrive pas hélas
Avez vous lu des livres ou regardé des vidéos qui vous aurez aidé à changer votre approche ? car je suis preneuse.
en tout cas merci, merci beaucoup.
Je mets votre site en favori et je viendrai souvent vous rendre visite.
bonne continuation, courage avec l’inspecteur (je ne vois pas ce qu’il pourrait avoir à redire vraiment) et surtout ne changez pas, c’est merveilleux !
Merci beaucoup pour ces mots qui me font très plaisir 🙂
Je ne sais pas s’il y a une recette véritablement, pour ma part je crois qu’il faut se laisser du temps en tant que parent qui a été à l’école, pour apprendre à faire autrement 🙂
Je pense aussi que mon expérience personnelle joue un rôle là dedans : j’ai beaucoup été comparée, obligée, rabaissée dans ma famille. En devenant adulte, et surtout maman, j’ai voulu absolument ne pas reproduire ce schéma. Depuis que mes enfants sont petits, je refuse d’avoir des attentes pour eux. Je n’ai que des souhaits de bonheur, de bonne santé en fait. J’ai juste envie qu’ils se sentent bien. Et pour les apprentissages, c’est venu progressivement, en 2 ans pour ma grande, parce que j’ai tâtonné, exploré.
Pour ma seconde qui va avoir 5 ans, j’ai décidé de ne pas lui “apprendre” à lire et écrire, parce que je vois qu’elle fait ça toute seule en fait ! Ce que faisait aussi ma grande au même âge, mais à ce moment là je n’étais pas encore prête à croire qu’un enfant n’a pas besoin de cours, seulement d’accompagnement et d’un environnement approprié (donc en lui fournissant des livres, du matériel, en lui montrant que moi aussi j’aime lire etc…).
Je n’aurais pas pu faire du unschooling d’emblée. Je n’avais pas assez confiance ni en moi, ni en mon enfant, parce que c’est ce qu’on m’avait appris. Et puis j’ai vu que les cours, même souples, ça ne marchait pas tellement… Du coup un jour j’ai dit allez, stop, je la laisse “faire sa vie”, et voyons ce qui se passe. Ce n’est pas une démission, j’étais toujours là, mais différemment. J’ai dit tant pis pour le programme, tant pis pour les cahiers pas remplis, tant pis pour les tables de multiplication. Ça peut prendre 6 à 12 mois, mais je crois que ça paie toujours si l’enfant se sent écouté, si son environnement est adapté (j’entends par là, qu’il est heureux à la maison, qu’il reçoit de l’amour, de la nourriture, qu’il n’y a pas de négatif autour de lui…).
Je n’ai pas fait de lecture particulière, à part “le concept du continuum”. Je n’ai pas encore lu le livre de Céline Alvarez mais il est sur ma liste. Il y a les livres de Peter Gray qui ont beaucoup de succès. Niveau film, j’ai vu “Etre et devenir”, qui est super 🙂
A très bientôt 🙂
Merci pour la reponse super rapide.
Je suis totalement d’accord avec vous, l’enfant doit pouvoir être un enfant simplement et apprendre ce qu’il a envie quand il a envie tout comme nous…aucun adulte ne pourrait fournir la quantité de travail que l’on demande à un enfant.
En tous cas vous m’avez motivé, initialement j’avais allumé mon ordinateur pour trouver une programmation CP, mais de clic en clic je suis tombé sur votre article et je ne regrette pas.
Juste une petite question si je peux me permettre.
Vous suivez donc les désirs d’apprentissage de votre fille mais concrètement vous faites comment ? elle vous pose une question sur un sujet et vous cherchez ensemble la réponse ou vous vous donnez un temps pour preparer votre réponse ?
Aussi, vous vous contentez de répondre seulement à sa question ou vous abordez avec elle toutes les choses qui peuvent s’y attaché ?
Merci encore.
Je suis vraiment admirative face à votre travail sur vous même et face au travail de votre fille.
Avec plaisir 🙂
Concrètement, je lui propose des livres, des magazines… On va ensemble au kiosque/librairie/bibliothèque et elle sélectionne des titres.
Après, elle me parle d’elle même de ce qui l’a intéressée, je vois les livres qu’elle a dévoré et les sujets qu’elle traite ensuite dans son petit journal. En fonction de ça, je lui propose des sorties, je fais des petites recherches avec ou sans elle pour lui proposer. Par exemple, je lui trouve des documentaires, des articles… Je lui envoie les liens par mail et elle lit si elle a envie. Elle a accès librement à Vikidia, l’encyclopédie des ados, et à quelques chaines youtube comme e-penser ou c’est pas sorcier. Elle peut regarder ce qu’elle veut du coup, et de fil en aiguille elle découvre des choses qui lui plaisent et qu’elle veut approfondir.
Avec son Papa, on partage aussi les choses qu’on aime, comme l’art, la musique, l’astronomie, l’écologie, les sujets d’actualité qui nous parlent. On le voit tout de suite quand un savoir ne l’intéresse pas pour le moment, son Papa lui a par exemple proposé de lui apprendre à jouer de la basse ou de la guitare, c’est pas quelque chose qui lui parle dans l’immédiat. Peut être plus tard, peut être jamais 🙂
Quand elle nous pose une question, soit on peut répondre tout de suite et on le fait, soit on cherche avec elle, ou si elle a envie elle va chercher seule (avec la possibilité de demander de l’aide si elle ne trouve rien).
Pendant notre semaine de vacances à la montagne par exemple, on a acheté 4 magazines en tout, elle a tout lu, et en rentrant elle a de son propre chef décidé de faire un journal avec plusieurs articles pour faire une synthèse de certains sujets ou raconter sa semaine. C’est un travail énorme de concentration, d’écriture, de synthèse, de restitution, de recherche (elle trouve des photos pour illustrer)… Du coup pour moi c’est complètement équivalent à du travail d’école, la différence c’est qu’elle l’a fait avec plaisir et selon ses choix.
Merci encore pour ces mots gentil, et bon chemin sur le sentier des apprentissages libres 🙂
Coucou
Je suis en train de finir de lire tout ton blog depuis le debut, jusqu’au moment ou j’ai commence a le suivre :DDD J’y suis presque 😉 Tout est super interessant, merci beaucoup!
J’ai une petite question suite a la discussion ci-dessus, et je ne pense pas que tu aies deja aborde le sujet: tu dis que Sann a acces a quelques chaines youtube. Du coup, je me demande: comment gerez-vous son utilisation d’internet et de la TV? Pour la television, j’ai bien lu que vous la laissiez gerer son temps, mais qu’en est-il du contenu? Et est-ce systematiquement suivi d’une discussion en famille, d’explications (si necessaire)? Idem pour internet: utilisez-vous un genre de systeme qui bloque l’acces a certains sites? Ou bien pas necessaire car vous etes toujours pres d’elle (eux? je ne sais pas si Vega et Lex utilisent deja internet) pour accompagner en direct?
Bref, en gros, comment gerez-vous les supports audiovisuels?
Merci d’avance et bonne fin de journee 🙂
Coucou
Alors déjà, je suis vraiment honorée que tu remontes le fil du blog depuis le début, c’est trop cool ! 🙂
A propos d’internet : Sann, qui est grande, y a accès autant qu’elle veut pour son travail et ses recherches. Elle est hypersensible et nous lui avons expliqué que sur internet, on trouve des choses désagréables et choquantes, parfois, et donc elle sait que dans son intérêt (pour ne pas être exposée à ce qui lui ferait peur par exemple), il ne faut pas “se promener”.
sur son navigateur, je lui ai créé un dossier de favoris, avec les liens directs vers les sites sécurisés qu’elle a l’habitude d’utiliser. Sur youtube, elle a la consigne de ne jamais cliquer sur les suggestions en dehors de la chaine qu’elle regarde. Encore une fois, elle a compris que c’est pour son bien, donc elle ne le fait pas.
Les deux petits n’ont pas le droit d’utiliser youtube sans notre présence : ils doivent demander et je supervise 🙂 Je ne bloque rien… Parce qu’ils n’essaient pas de désobéir à cette consigne, j’ai bien expliqué pourquoi, mais bon je suis toujours dans les parages 🙂 Sinon les 2 petits utilisent uniquement Bayam sur internet et comme c’est une interface à part, pas de pub ou de lien, impossible de se perdre…
Ah oui et pour le contenu de la “télé”, je la laisse gérer car nous n’avons que Netflix, pas la télé, et sur la version Kids c’est juste des programmes enfants.
Bises 🙂
Hello
Un grand merci pour ta reponse! (juste ci-dessous) 🙂
Bonne fin de journee
Je t’en prie, bises 🙂
Bonjour et merci pour ce très joli blog!
Ici, maman de 3 loupiots (06, 04 ans et 5 mois) avec papa qui travaille. Les 2 loups sont allés en maternelle jusquà présent et on démarre en unschooling à la rentrée (en fait, euh, on a déjà commencé ;-))
Ca me fait chaud au coeur de lire ces mots! Ca me conforte davantage dans mon choix qui effraie tout le monde dans mon entourage, à commencer par ma mère, instit… Ce que je redoute le plus, ce sont les inspections, peur que l’inspecteur ne comprenne pas la démarche. Alors, je pense faire quelques “présentations” pour qu’il nous “fiche la paix” 🙂 J’ai lu sur un autre blog, une maman qui écrivait directement à l’inspection académique avec la définition du unschooling, de ses choix et de ses démarches. Je ne sais pas s’ils prennent vraiment la peine de se pencher sur ça…
Quand je dis qu’on a déjà commencé, c’est sans même s’en rendre compte. Mon grand loup s’intéressait aux étoiles et planète, on a cherché et il les connait depuis. Un jour, on s’est mis à faire des maths (moi qui avais horreur de ça, une maitresse m’ayant persuadée que j’étais nulle et j’y ai cru longtemps, malgré une moyenne de 16…:-( ) et il est à fond sur les chiffres, les additions, etc… On s’organise une “sortie” par semaine pour le moment. Et je me rends compte qu’ils sont passionnés. On est restés au musée 2h parce qu’ils voulaient tout voir! Quand je me revois enfant, trainant des pieds dans les chateaux, entre autres, je suis juste ravie de la différence!!!
Donc encore merci pour ce billet!!!
Coucou, merci à toi pour ce commentaire enrichissant 🙂 J’adore lire le témoignage d’autres personnes qui ont le même type de questionnements.
L’inspection, ah ! C’est assez terrible que ce soit si inégal. Le notre, un peu tendu la première année, a été cette fois-ci particulièrement bienveillant et rassurant. C’est triste qu’on dépende à ce point de la personne sur qui on tombe, assez injuste même car finalement on ne peut pas dire que l’on soit simplement jugés sur ce qu’on fait et les résultats obtenus, mais davantage par rapport aux idées de l’inspecteur et son vécu.
C’est vrai que c’est beau à observer, cette curiosité qui s’enflamme et qui ne s’éteint pas. Pendant nos vacances à la plage, j’ai vu ma fille faire des maths tous les jours parce que sur son jeu, il y avait des défis quotidiens qu’elle ne voulait pas manquer. Son envie, son objectif, sa réussite. Parce que l’enjeu lui appartient totalement, elle ne s’en détourne pas.
Bonnes découvertes à ta tribu 🙂
Merci : )
Tes photos sont d’ailleurs magnifiques! Et j’aime beaucoup ton avatar, c’est un style que j’adore! 😉
Bonne continuation à vous!
Merci beaucoup ! Ici on fait au jour le jour, c’est ce qui marche le mieux pour le moment 🙂
Je pense aussi que c’est le mieux et surtout, le moins prise de tête! Maintenant, on va pouvoir profiter de tout ce temps pour leur faire faire les activités sportives supplémentaires qu’ils voulaient! Pour le moment, c’est judo, histoire d’avoir une base pour la défense personnelle, mais aussi par rapport au code moral, très important pour nous. La loupiote est en demande de danse, donc on va pouvoir l’inscrire (et moi avec si la plus petite arrive à tenir plus longtemps avant de manger! :-))? Quand au loulou, un sport co peut-être. Et de la natation pour tous! (euh, finalement, va-t’on trouver le temps pour tout le reste!?! :-)) Ensuite, des sorties, des travaux (ils sont volontaires pour nous aider à restaurer la maison et dans les tâches quotidiennes), du jardinage, de l’art (un mur en palettes est prévu dans leur chambre respective pour laisser libre cours à leur talent!)…
J’ai lu la pédagogie Charlotte Mason et je pense y piocher quelques trucs. Ca correspond pas mal à notre mode de vie (connaître la nature, être dehors trèèèèèès souvent, avoir une bibliothèque chargée de beaux livres, laisser le temps aux enfants de découvrir, jouer,…), (bon, à part le côté religieux qui n’est pas notre truc…) Mais c’est vraiment celle qui me parle le plus.
Et faire un blog pour “montrer” (rassurer, peut-être) à la famille ce que les enfants font, où ils en sont, c’est en cours. On verra pour le remplir ensemble, peut-être à tour de rôle, on verra… Le blog travaux, c’est déjà le cas, ça leur fera de la lecture en plus (aux grands-parents notamment!)
C’est super ça le mur à peindre dans la chambre ! J’aimerais beaucoup leur proposer ça mais nous sommes locataires.
J’aime aussi beaucoup Charlotte Mason, au quotidien on s’en inspire pas mal, beaucoup de Montessori aussi et certainement d’autres pédagogies que j’applique sans même le savoir. Le blog, c’est super pour nous en tant que famille, on garde une trace de leur petite vie et eux, un jour, auront aussi tous ces souvenirs. C’est pourquoi je n’y met jamais rien de très personnel ou qui pourrait être un jour embarrassant pour eux (par exemple à quel âge ils vont au pot etc).
Effectivement! 😉
Un mur à peindre amovible, ça pourrait peut-être le faire?
J’avoue que l’avantage aussi de Charlotte Mason, c’est la simplicité de mise en oeuvre. Pas de matériel pédagogique, juste de beaux livres, la nature, le sport, les découvertes…! 🙂
On utilise des grands rouleaux de papier quand ils veulent faire une grande peinture, on n’a pas tellement la place de faire autrement et de stocker le résultat ensuite (sur des palettes par exemple) 🙂
C’est un bon compromis! 🙂 Pour ce qui est de stocker, on verra bien comment faire (j’avoue que comme ils veulent tout garder de leurs dessins, je redoute un peu ce côté là! ;-))
Avec les vacances chez les grands-parents, ils ont décidé d’eux-mêmes d’en sélectionner un peu (beaucoup!) pour leur offrir, ça fait ça de moins qui traîne un peu partout!:-)
C’est vrai c’est une super idée ça de les offrir 🙂
Merci!!!
Ça fait un bien de vous lire.
Je pense que perdre les mécanismes s’ applique à Arthur et à moi aussi.
Difficile de sortir des sentiers empruntés jusqu’à maintenant.
Aujourd’hui ma peur la plus grande est qu’il ne reste que sur sa console et qu’il n’est pas envie de découvrir. Mais vous avez raison, je dois aussi lui laisser le temps à lui aussi de trouver ses marques, ses choix et ses propres désirs.
Il aura 14 ans dans un mois et ses angoisses d’aller en cours devenaient insurmontables pour lui et surtout tellement destructrices.
J’ai peur aussi de cette première inspection en me disant”Mais qu’aurons nous à montrer”.
Merci pour votre blog, c’est un partage si précieux, comme un endroit réconfortant dont la porte est ouverte et où l’on vient échanger avec bienveillance.
Je vous souhaite une très belle journée.
Merci beaucoup pour ces mots, ils font du bien 🙂 Prenez le temps de vous asseoir ensemble, tu as fait un énorme pas vers lui en écoutant son mal être à l’école, le dialogue est donc bien là 🙂 Discutez de ses envies, ses projets pour l’année à venir, maintenant qu’il est libre : qu’est ce qu’il veut faire ? Ecrivez tout ça, faites des wish-list, notez toutes les idées de sorties, de rencontres : musées, festivals, stages… Des cours, peut être ? Des choses qu’il n’avait pas le temps de faire à l’école ? Un sport (ou deux, ou trois), du dessin, du théâtre… Vous pouvez utiliser ensemble le site Trello.com qui permet de faire des emplois du temps et des listes de souhaits très visuelles. On peut les partager entre membres de la famille ou les utiliser seul pour s’organiser.
Bon courage, ça va être cool il ne faut pas stresser 🙂
Merci!!!