Je vous parlais il y a quelques semaines de projets entre blogueuses : en voici un, une chouette collaboration avec d’autres blogs de mamans à l’initiative d’Aurélie du blog Superliposé. J’avais déjà fait pour elle une petite interview à propos du cododo dans une fraterie, et j’étais contente de répondre “oui” à ses “rendez-vous de l’enfance”. Chaque mois, un sujet, et plusieurs mamans qui s’y collent pour apporter leur modeste pierre à l’édifice. Voici ma première participation à ce rendez-vous.
La colère de nos enfants : je suis certainement loin d’avoir fait le tour de la question, mais je vois plutôt bien de quoi on parle.
Quelle que soit son origine, je pense que l’essentiel est d’être à l’écoute. Même si on ne sait pas trop ce qui l’a causée. Parfois, un câlin, un verre d’eau et un simple “bon, je ne sais pas ce que tu as, je n’ai pas compris, mais je t’aime” permet à l’enfant, même si on ne règle pas son problème, de sentir qu’au moins on l’entend. Accepter la colère, et guider l’enfant pour qu’il apprenne à ne pas la tourner vers les autres.
Ce qui fonctionne aussi très bien, c’est de lire une petite histoire sur le sujet.On aime bien “Grosse colère” et “Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive”. Les deux parlent de la colère de l’enfant, et si le premier tente de mettre des mots et des images sur ce qui lui arrive, le second met davantage l’accent sur l’amour inconditionnel du parent.
Côté parents, on aime beaucoup les livres d’Isabelle Filliozat : “J’ai tout essayé” et “il me cherche” sont d’excellents guides pour comprendre les comportements parfois étranges de nos petits. Elle y explique par exemple un phénomène que presque tous les parents ont pu remarquer : pourquoi mon enfant me fait la misère à moi alors que chez Mary Poppins et Mamie Gâteau il est adorable ? Et bien l’enfant a confiance en son parent. Tellement confiance, que lorsqu’il y a des choses qui le préoccupent, c’est auprès de son parent qu’il se lâche. Et oui mesdames et messieurs, ce débordement d’émotions lorsque votre enfant rentre à la maison, c’est un cadeau qu’il vous fait, en réalité !
J’aime bien aussi de temps en temps proposer à l’enfant de “dessiner sa colère”. Un crayon, une feuille, et on lui dit : “montre moi comme tu es en colère”. L’enfant se laissera aller à griffonner sauvagement sur la feuille, un gribouillis informe et emmêlé, mais c’est souvent comme ça qu’il la ressent. C’est un bon moyen d’exprimer ce surplus d’agressivité sans le diriger vers quelqu’un.
J’essaie de faire de mon mieux, mais je ne suis pas une maman parfaite. Parfois j’échoue lamentablement. Mais j’ai toujours envie d’essayer, parce que je crois en cette façon de faire. Comme dirait Sann “ah ben si vous vouliez être tranquille, fallait pas faire des enfants !” (c’était la touche de sagesse pour conclure cet article). Si vous avez de jolies méthodes douces à partager, allez y, je prends !
Vous pouvez lire les autres articles sur le sujet en suivant les liens :
Zakfamily , Madame Guimauve, The brand new mom, Mimi Mistigri, Maman autrement, Découvrir et grandir, Pomme en Bretagne, Drôle de maman et Superliposés
Sann est si sage déjà. …oui les colères c est pas facile détourner l attention marche aussi surtout pour les premières crises que l enfant exprimé dans la frustration qui sont difficilement explicable. En ce moment le câlin est la meilleure parade … entre avant et à 5 ans c est plus les mêmes histoires….:)) bises
Hehe elle n’a pas la langue dans sa poche surtout 😉
Détourner l’attention, ça marche super pour certains enfants, d’autres non… Vega par exemple, c’est une technique qui ne fonctionne pas avec elle. Par contre les câlins oh oui ! Ça il me semble que c’est universel 🙂 Bises !
Nous aussi nous avons “Je t’aimerai toujours quoiqu’il arrive”. C’est vraiment une histoire qui leur parle et qu’elles aiment lire et relire.
On a aussi “Les colères” de Dolto qu’on aime bien!
Oui elle est chouette cette histoire, très bien pensée 🙂
Merci pour tous ces conseils! Les colères commencent ici à l’approche des deux ans…
Oh c’est sans prétention tu sais, les enfants sont si différents… Moi même je suis sans cesse à la recherche de bonnes méthodes 🙂 Je te souhaite bon courage, le terrible two c’est éprouvant 😉 Bises !
J’aime beaucoup ta sélection de livres ! Et aussi le fait de dessiner sa colère ! Je testerai la prochaine fois avec mes grands ! Merci 🙂
Merci à toi 🙂
Quand les enfants me font des grosses colères je les laissent se calmer seul et après nous faisons toujours un gros calin avec tes mots doux pour tout oublier .
je n’ai pas de livre sur le sujet , c’est bien dommage d’ailleurs !
Il m’arrive aussi parfois de laisser un enfant se calmer seul, si je vois que c’est ce dont il a besoin. Pas isolé par contre… Par exemple je ne leur demande pas de s’enfermer dans la chambre, on laisse la porte ouverte 🙂
On essaye mais on y arrive pas forcément mais le plus important c’est d”essayer de trouver une solution pour chaque situation sans s’enerver.
Voilà, c’est comme ça que je vois les choses, tu as bien résumé 🙂
Merci pour les 2 livres enfant que tu proposes, je vais essayer de les trouver à la médiathèque de ma commune!!
Avec plaisir 🙂 Les nôtres sont trèèèès usés, ils ont été appréciés 😉
un super article
sujet délicat, pas toujours facile
comme toi Filliozat est ma référence, j’adore
je fais du mieux même si des fois je suis un peu à des années lumières de comprendre
ici en cas de colère ou autre émotion :
je mets des mots dessus,
des fois je leur dit que moi aussi je ressens cette émotion des fois,
ou je raconte des anecdotes de situations similaires de moi petite, ça, ça les intéresse beaucoup lol
un câlin c’est des fois magique,
en tout cas j’avais noté l’idée de faire dessiner la colère et grâce à toi je vais m’en souvenir
bises bises
Ah oui j’aime beaucoup tes solutions, je le fais parfois aussi mais plus quand ma grande me pose les questions, sur le coup je n’y pense pas forcément de moi même.
Merci à toi, bises 🙂
C’est chouette ces rendez-vous : je vais avoir de la lecture !
J’avais assisté à une conférence sur le langage des émotions chez l’enfant et il y avait une idée que je trouvais super intéressante et qui m’a permis de mieux envisager cette question : les colères qui passent pour des caprices ont souvent, en fait, des causes antérieures et pas forcément directement liées à l’enfant (une dispute animée entre les parents dans la matinée par exemple). L’enfant peut prendre finalement un mini prétexte pour décharger son trop plein d’émotions. Cela nous apparait comme futile mais la raison psychologique peut être bien plus profonde.
Bon cela ne donne pas forcément de solutions pour calmer la colère mais en comprenant mieux ses causes, on peut mieux aider l’enfant à la gérer.
Oui c’est vrai, parfois les colères sont motivées par un trop plein émotionnel de l’enfant qui nous échappe complètement, et très souvent il n’a pas la capacité de le verbaliser. De mon côté, je n’ai jamais cru aux caprices 🙂
C’est vrai aussi que ça ne donne pas de solution, mais ça donne en tout cas le moyen de comprendre ce qui se passe, et de ne plus s’énerver.
Bises 🙂
Ouais, c’est pas facile… notre Grand est assez en colère en ce moment, il s’énerve vite, il nous crie “tu comprends rien !”. Un peu l’impression d’avoir un mini ado de 4 ans, on va teste le livre “grosse colère” je crois !
Ah oui 4 ans, je me souviens c’était aussi une période pas facile. En plus pour nous ça correspondait également à l’arrivée d’un bébé, comme pour toi : il faut trouver sa place…
Merci pour cet article! je note l’idée de dessiner sa colère! 🙂
Avec plaisir, si ça peut servir ! 🙂
Bonsoir,
Super article sur cette si belle colère de nos enfants! Merci pour les petites astuces. J’aimerais partager la mienne, moi aussi.
Voilà, moi, je la trouve merveilleuse ma Jayna de 15 mois quand elle devient colère! C’est total, violent… et ça ne dure que quelques secondes. En collaboration elle et moi, nous avons mis au point une ”méthode”… Non, je déconne. En vérité,un matin où nous lisions, mon petit coeur m’a montré l’image d’un lion. Moi, j’ai rugi… comme l’aurait fait le plus beau Isalion du monde. Elle en a été très impressionnée et a reproduit ça un jour que son Papa chéri et moi nous disputions. Nous en avons oublié notre dissension. J’ai pris cette merveilleuse petite fille contre moi et j’ai dit ”Oui, Maman est en colère. Maman-le-Lion!” et son Papa a renchéri ”Papa-le-Lion! Papa est colère lui-même!”. Puis j’ai rugi de tout mon être et là… Jayna a miaulé comme le chat du voisin en me caressant le visage. J’ai donc décidé d’ancrer ce vécu émotionnel chez Jayna en tirant profit des outils qu’elle a mis à ma disposition: le Lion-Colère et le Chat-Tendresse. Nous y jouons régulièrement et elle utilise le rugissement du Lion façon hurlement du corps entier pour exprimer quand elle n’est pas d’accord. Elle s’y donne tellement que parfois elle me fait un peu peur… Puis quelques secondes plus tard, Jayna-le-Chat arrive et renoue le lien en toute sécurité, pleine de tendresse. Moi, j’essaie de l’accueillir telle qu’elle est, avec ce qu’elle exprime, sans partir dans ma propre histoire de ”tais-toi-car-tu-n’-as-pas-le-droit-d’-être-en-colère-contre-moi!”.
Alors voilà, ça c’est ma ”méthode”.
Belle soirée froide et vivement continuer à explorer ce blog-aux-trésors!
Isaline
Oh elle est super ton histoire, merci beaucoup d’avoir partagé c’est très mignon 🙂 Comme quoi, si on fait confiance aux enfants, ils trouvent des solutions.
Récemment, on a acheté un punching ball dans un vide grenier, si quelqu’un dans la fratrie à envie de taper sur les autres, on l’envoie mettre ses gants de boxe plutôt ! 🙂
Bises