Au musée d’archéologie nationale

Situé à Saint Germain-en-Laye, le musée d’archéologie nationale abrite de nombreux trésors de la préhistoire. Nous l’avons visité avec Sann lors d’une petite sortie à deux, et nous avons pris beaucoup de photos, essentiellement pour qu’elle puisse garder une trace de ces découvertes et remplir ses cahiers, et je voudrais vous en faire profiter aussi : pour ceux qui sont trop loin, et ceux à qui cela pourrait donner envie de faire le voyage.Le musée est hébergé dans le château de Saint Germain-en-Laye, et s’il nous a fallu une bonne heure de route pour y arriver, le bâtiment en lui-même vaut le coup d’œil. Les vieilles pierres ont un charme indéniable et quoi de mieux pour abriter les trésors du passé ?

Les salles sont nombreuses et très bien organisées : le sens de la visite suit la chronologie préhistorique et c’est donc facile pour un enfant de s’y retrouver sans tout mélanger. On peut aisément naviguer d’une période à l’autre et observer les évolutions, par contre, il ne faut pas oublier pour les plus jeunes de rappeler que si l’on change de salle en quelques minutes, pour les hommes de l’époque cela représentait plutôt quelques milliers, voire quelques millions d’années.

Art mobilier, objets du quotidien, ossements, parures, armes, outils, poteries… Les vitrines sont incroyablement riches d’objets, certains dans un état de conservation quasi parfait.

Les reconstitutions ponctuent la visite : sépultures, foyers, parois de grottes.

Les informations sont présentes avec un dosage parfait, et on trouve occasionnellement une vidéo : par exemple, le façonnage d’outils comme le harpon.

La Dame de Brassempouy, célèbre icône de l’art mobilier du Paléolithique supérieur, possède une place de choix, et je la voyais enfin “en vrai” pour la première fois. Elle est minuscule ! Beaucoup d’émotion se dégage pourtant de cette petite représentation en ivoire. Certains ossements, animaux et hominidés, sont en superbe état et plairont sans doute aux petits archéologues en herbe. Un crâne de Mégacéros particulièrement imposant est exposé et ne manquera pas d’impressionner les visiteurs. 

Mais la préhistoire, ce n’est pas que de jolies peintures : l’exposition ne manquera pas de vous rappeler que la vie était parfois très dure. On trouvera notamment des vertèbres encore transpercées par des pointes de silex, et des sépultures de très jeunes spécimens.  En avançant un peu dans le temps, on passe de l’âge de pierre à l’âge de bronze, puis de fer. On découvre peu à peu comment est née l’agriculture, ou encore ce que la domestication et le feu ont apporté à l’homme.

Certains objets sont étonnants, comme cette ceinture qui ne devait pas être très pratique ou ces cuirasses que leurs porteurs devaient trouver bien lourdes… On trouve aussi des objets à la forme étrange et dont l’usage reste mystérieux pour les historiens !

On glisse de préhistoire à histoire et on s’arrête avec les Gaulois : bien sûr, on nous explique que la frontière n’est pas parfaitement définie puisque tous les peuples n’ont pas maîtrisé l’écriture en même temps. À la fin de la visite, une série de vidéos dans un petit salon vous permettra d’en apprendre plus sur les fouilles archéologiques, la prospection et la recherche. Beaucoup de supports sont proposés par l’INRAP, l’institut national de recherches archéologiques préventives, ainsi que des livres pour enfants dans la boutique du musée. Nous en avons acheté quelques uns que j’essaierai de vous montrer bientôt. Malheureusement, une partie des salles était fermée, mais nous avons tout de même aperçu une statue d’un célèbre chef de guerre…